Charles Clos Olsommer
1883 - 1966
En 1912, Charles Clos Olsommer, artiste neuchâtelois alors âgé de vingt-neuf ans, choisit Veyras comme cadre idéal pour accomplir sa vocation artistique. Il se construit une maison, celle-là même qui aujourd’hui sert d’écrin au musée qui porte son nom.
L’oeuvre réalisé est important, autant par le nombre de pièces que par la qualité du style, la cohérence du langage plastique ou le rayonnement qui n’a cessé de se développer auprès d’un large public. Il comprend aussi bien des collectionneurs que des amateurs, heureux de retrouver dans ces pièces l’écho de leurs propres émotions.
Charles-Clos Olsommer a choisi Veyras et ce choix ne s’est opéré ni tout de suite ni par hasard.
Il y eut, avant la retraite valaisanne, la formation à Munich, la découverte des Balkans, la vie en Bulgarie, les voyages aussi nombreux que divers dans le sud de l’Allemagne, en France, en Italie surtout. Beaucoup d’expériences accumulées, une suite immense d’images enregistrées, de sensations éprouvées, une moisson de perceptions.
La retraite de Veyras fut le fruit d’une nécessité intérieure. Il y eut un temps pour la découverte, un autre pour la réalisation.
Naissance
Naissance à Neuchâtel le 17 mars de Charles Léon Olsommer, fils de Louis Arthur (1849-1924), photographe à Neuchâtel et d’Antoinette Berche (1860-1930), de Penthalaz.Prémices
A partir de cette année, l’artiste séjourne souvent à Ardon en Valais, chez son oncle maternel. Il y effectue ses premiers exercices de dessin.Études
Entre 1901 et 1902, C.C. Olsommer fréquente l’Ecole d’art de la Chaux-de-Fonds. Il y retourne entre 1905 et 1909, avec Charles L’Eplattenier comme professeur, qui lui prédit un ``succès certain``.Études
Jusqu’en 1903, il suit les cours de la Kunstgewerbeschule de Munich en compagnie de son ami Jean Niestlé. Son séjour est marqué par « la conquête de la précision ».Études - Veska
Jusqu’en 1905, il est inscrit à l’école des Beaux-Arts de Genève où il suit les cours de Gustave de Beaumont, professeur de figure.À Genève, il fait la connaissance de Wessela Monéva (Veska), étudiante bulgare, née en 1885.
Séjours
Il séjourne à Munich et à St-Cloud. En été, il s’initie à la céramique à Heimberg près de Thoune.Premières œuvres – famille
Il présente ses premières œuvres lors de deux expositions collectives à Neuchâtel et à Genève.En septembre, il épouse Veska à Pléven en Bulgarie. Son fils Fridolin voit le jour.
Divorce – voyages
Il est reçu membre de la section neuchâteloise de la SPAS.Il divorce de Veska. Jusqu’en 1911, il voyage en Europe pour former son œil d’artiste.
Famille
C’est l’année des retrouvailles avec Veska. Sa fille Lydvine (Lor) naît à Ardon. Elle sera mosaïste.Maison
Il obtient sa 3ème bourse fédérale.Il se remarie avec Veska et construit la maison familiale de Veyras, transformée aujourd’hui en musée.
Famille
Naissance de son fils Bojen.Expos
1ère exposition dans une galerie privée à Neuchâtel.Expos
Il participe à l’exposition « Le Valais et ses peintres » au Salon Brendlé à la Chaux-de-Fonds.Famille
Naissance de son fils Claude.Expos
Exposition au Musée Arlaud à Lausanne.Famille
Naissance de son fils Carlo.Expos
Exposition au Musée Jenisch à Vevey et au Musée des Beaux-Arts du Locle.Mystique
Il se convertit au catholicisme.Carrière
Exposition au Château de Villa à Sierre.Il reçoit la Bourgeoisie d’honneur de Veyras.
Expos
Carlo expose des œuvres de son père à la Galerie Picpus à Montreux.Décès
L’artiste s’éteint le 3 juin. Il est inhumé dans le cimetière de Veyras où Veska le rejoint deux ans plus tard.Bibliographie
- Maurice Chappaz, Romain Goldron et André Marcel, C. C. Olsommer peintre, Sion, Editions de la Matze, 1975 [Peintres de chez nous, 6]
- Arnold Kohler, Un peintre mystique et symboliste Charles-Clos Olsommer, Neuchâtel, La Baconnière, 1978
- Marcel Michelet, Veska Olsommer, Sierre, Edition W. Schoechli, 1982
- Bernard Wyder, Charles-Clos Olsommer, Sierre, Château de Villa, 1984. Catalogue d’exposition
- Bernard Wyder, Trois essais sur l’art en Valais, Saint- Pierre-de-Clages, 1984
Edgar Bavarel, Musée de Veyras consacré à Charles-Clos Olsommer. Salle didactique, Sierre, Schoechli, [1991] - Fabienne Luisier et Jean-Pierre Giuliani, Charles-Clos Olsommer, dans: espoirs/hoffnungen, Revue littéraire, Sion, N° 20 (hiver 1994), pp. 16-40
- Edgar Bavarel, Les trois amours de Charles-Clos Olsommer, Sierre, Editions B. Schoechli, 1995 [Biographie de C.C. Olsommer, volume 1]
- Bulletin Olsommer,Feuillet semestriel de l’Association C.-C. Olsommer, Veyras, dès avril 1996
- Les musées du Valais, Guide des musées et collections, Sion, Musées cantonaux du Valais et Associations valaisannes des musées locaux, 1998
- Edgar Bavarel, Les trois amours de Charles-Clos Olsommer, Sierre, Editions B. Schoechli, 2002 [Biographie de C.C. Olsommer, volume 2]
- Laurent Sester, « Charles-Clos Olsommer, dans : Le musée cantonal des beaux-arts, 1947-1997, dir. Par Pascal Griener et Pascal Ruedin, Sion : Musées cantonaux, 1997, pp. 278-281
- Pascal Ruedin, « Charles-Clos Olsommer », dans : 1900 Symbolisme et Art nouveau dans la peinture suisse, collectif, Zurich et Lausanne, Institut suisse pour l’étude de l’art, 2000. p.175
- Jean-Pierre Michellod, « Le Tombeau vide », « Figure en méditation dans un paysage rocheux», dans Montagne je te hais, montagne je t’adore, voyage au coeur des Alpes, du XVIe siècle à nos jours, dir. par Pascal Ruedin et Marie-Claude Morand, Paris : Somegy ed. d’Art, 2005, pp. 190-193
- Jean-Pierre Michellod, C.C.Olsommer, catalogue réalisé à l’occasion de l’exposition du 40e anniversaire de la mort de l’artiste, Sierre, éd. Monographic, 2007
- Katia Boz Balmer, « Autoportrait jeune », dans Le Musée d’art du Valais, Sion, Collectionner au coeur des Alpes, dir. par Pascal Ruedin, Paris : Somegy, éd. d’Art, 2007, pp. 96-97
- Katia Boz Balmer, “FLORILÈGE DE L’INTIME – Extraits de carnets, C.C. Olsommer”, Veyras, Musée Olsommer, 2019.