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Dans sa situation antérieure, l’étage destiné à recevoir l’exposition principale se présentait sous la forme d’un appartement et d’un studio. Des transformations ont donc été nécessaires. Pierre Schweizer, architecte, en accord avec Claude Olsommer, le donateur et Bernard Wyder, historien d’art, a élaboré un concept de modification du bâtiment qui visait à restructurer l’étage d’habitat à l’exception de son noyau central.
Ce projet prévoyait de modifier l’état existant. En effet, l’appartement et le studio se caractérisaient par une fonction qui n’était pas celle d’un lieu public. Les espaces y étaient cloisonnés, les pièces distinctes, les sanitaires multiples, les revêtements inadéquats. La transformation du lieu, exigée par la modification de la fonction prévoyait une refonte globale et complète de l’espace disponible pour permettre la mise en valeur des œuvres exposées.
Pour réaliser ce travail, l’architecte a proposé la suppression de toutes les cloisons et le maintien d’un noyau central destiné à assurer les services et les liaisons verticales.
Ce noyau central, cœur des services du nouveau musée comporte un bloc sanitaire, un emplacement de réserve pour les tableaux non exposés temporairement et deux escaliers permettant les liaisons verticales.
L’accueil
Totalement renouvelé cet espace est emblématique de la transformation voulue par l’architecte. L’état antérieur, celui du garage de la maison était sombre, long et bas. En transformant la porte basculante et en y insérant une ouverture vitrée, Pierre Schweizer voulait à la fois éclairer le lieu et lui donner un contact avec l’extérieur. Pour compléter cette transformation, le mur à gauche de l’entrée est consacré à la mémoire de Lor puisque dans ce mur, quatre niches permettent de mettre en valeur les œuvres que le musée possède. Autre point encore, cette entrée est un vrai espace d’accueil puisque le banc qui court le long du mur et les quelques chaises assorties à la couleur ambiante favorisent un sentiment de convivialité propre à surprendre le visiteur. L’éclairage enfin sculpte les volumes et rythme le jeu des regards.
D’aucuns pourraient avoir la nostalgie des pièces proposées dans l’ancienne disposition du lieu. Mais cette nostalgie est vite oubliée, tant le nouvel espace qui reprend et décline la muséographie du rez supérieur peut surprendre. Deux stèles mobiles créent des tensions volumétriques et lumineuses qui permettent un accrochage dynamique, varié et totalement en rapport avec la nature des oeuvres exposées.
L’atelier
Cette transformation est en tout cas aussi fondamentale que celle de l’entrée. L’ancien état, constitué de petites pièces n’offrait aucune perspective muséale intéressante. C’est pourquoi toutes les cloisons ont été abattues et le nouveau volume proposé se révèle être un lieu majeur du musée. Faite de calme et mise en valeur par la lumière qui tombe des velux de la toiture, cette surface vibre encore par la présence de la poutraison qui rythme l’espace. Espace à découvrir et espace de bien-être, le musée, tel qu’il se présente actuellement est un bien bel outil !