L’exposition

Les femmes sont à l’honneur dans la nouvelle exposition PLURI-ELLES, Résonances immersives: les femmes dans le symbolisme d’Olsommer et l’oeuvre contemporaine de Sofia Bonati.

L’accrochage invite à un regard croisé entre les femmes sacralisées d’Olsommer, symboles de ses questions métaphysiques, et celles de Sofia Bonati, une artiste-illustratrice argentine basée près de Londres.

Comme une veine souterraine, les questions autour de l’âme, de Dieu et de l’immortalité irriguent l’existence et l’oeuvre d’Olsommer. Celui qui écrit dans ses carnets intimes ”le symbole m’est inné”, convoque des figures de femmes pour ”traduire la Beauté du monde invisible, sous la forme du visible”. Médiatrices entre des mondes que l’exposition s’attache à mettre en lumière, elles permettent à Olsommer d’inscrire son expérience du sacré dans l’épaisseur du temps.

Bien que les prénoms que Sofia Bonati donne à ses femmes soient inspirés au départ des cités du roman d’Italo Calvino, Les Villes invisibles, l’artiste les décrit comme des figures dont la présence irradie. Elle a le goût des énigmes visuelles proches des surréalistes et joue à brouiller les contours de ses figures féminines et des arrières-plans de ses compositions. Immobiles, ancrées dans l’ici et maintenant, ses femmes contrastent avec les fonds en mouvement sur lesquels l’artiste les place, pour souligner leur habileté à habiter le monde qu’elles marquent de leur empreinte. Leurs regards hypnotiques entrent en résonance silencieuse avec l’univers du peintre de Veyras.

Les tableaux d’Olsommer présentés dans l’exposition sont issus des réserves du musée, de prêts d’institutions et de collectionneurs privés.

L’espace des combles invite les visiteurs à un dispositif participatif sur les rêves nocturnes, associés au symbolisme et aux carnets de rêve d’Hélène Kiener, qui fut l’élève du psychanalyste C.G. Jung et avec laquelle Olsommer entretint une amitié particulière au long cours.

Au sein de l’espace muséal, une section-atelier est dévolue aux multiples techniques utilisées par le peintre, aux objets-motifs emblématiques de ses tableaux ainsi qu’à plusieurs centaines de dessins d’études accessibles via un écran tactile logé dans un ancien meuble d’imprimeur.

L’exposition se poursuit dans le jardin du musée et convie à une promenade dans l’intériorité de l’artiste peintre. Ponctuant l’espace végétal, des îlots de lecture invitent le visiteur à se laisser porter avec lenteur sur ce chemin de rêverie, au gré du florilège des carnets intimes de celui qui se qualifiait de ”Solitaire Clos”.

Publication

Composé d’un corpus d’extraits de carnets intimes de l’artiste et d’une préface sur les liens entre dessin/peinture et écriture chez Olsommer, le livre est en vente au musée ou sur commande.

Prix: CHF 25.-

Katia Boz Balmer, Florilège de l’intime – Extraits de carnets C.C. Olsommer, 2019

Médiation

Visites commentées privées sur inscription

L’exposition est agrémentée d’un choix de visites commentées thématiques, proposées sur réservation, à partir de 8 personnes. Au musée ou dans le cadre enchanteur du jardin, chaque visite peut être suivie d’une dégustation de 3 spécialités de notre vignoble, proposée par L’Association des vignerons encaveurs de Veyras.

Thèmes à choix :

L’Autoportrait: de la représentation de soi comme double des carnets intimes.

La Nature: des dessins d’étude de Munich à la découverte de la nature du Valais.

Veska, épouse et muse: l’influence d’une femme plurielle dans l’oeuvre du peintre.

Les Visages et les corps: des proches comme modèles pour dire son univers intérieur.

Le Sacré: la figure humaine sacralisée.

Le Symbolisme: transfigurer le réel pour dire l’invisible.”